J’ai cherché des voies de passage entre l’héritage reçu et la liberté d’être, sans rien rejeter ni exclure, mais plutôt dans la réappropriation de mon histoire et de mes racines, la récupération de mes trésors jetés, laissés en chemin en réaction de survie aux traumatismes inhérents à la vie même. Je m’intéresse à la dimension transgénérationnelle, particulièrement à la transmission de mère en fille, qu’elle soit voulue ou à notre insu.
Je travaille à retisser les liens brisés ou effilochés, les miens d’abord, ceux de ma famille et ceux de toute autre communauté, des personnes qui partagent des mémoires, une histoire faite de joies et de peines, de drames et d’émerveillements, de ruptures et de réconciliations.
J’ai remonté le fil de ma lignée de femmes sur 16 générations, jusqu’à Marguerite, la toute première à traverser l’océan pour venir s’établir en Nouvelle-France en 1621.
Sylvie Lavoie